Une consultation internationale sera lancée
à la fin de l'année 1970. Plus de 650 projets seront
examinés. Le projet de Renzo Piano et de Richard Rogers
sortira vainqueur de cette compétition en 1971. Il se présente
sous la forme d'un gigantesque parallélépipède
de 166 mètres de longueur, de 60 mètres de largeur
et de 42 mètres de hauteur.
Très novateur dans sa conception il est
orné de cheminées de paquebot et de tubulures métalliques
peintes de couleurs vives. Les riverains et passants sont stupéfaits.
La presse s'empare du sujet et alimente la polémique. Lorsque
le Centre ouvre enfin ses portes, le 31 décembre 1977,
de nombreux visiteurs s'étonnent de la présence
d'échafaudages. L'événement architectural
suscite des réactions dans le monde entier. De nombreuses
voix s'élève contre la présence, au coeur
du Paris historique, d'un "tas de tubes", de plastique,
de charpente et de verre.
Les architectes ont résolument privilégié
l'espace intérieur. Chaque niveau de l'édifice comporte
un plateau de 7500 mètres carrés. Les escaliers,
ascenseurs, escalators et l'ensemble des conduits d'aération
et d'alimentation ont été repoussés à
l'extérieur, en façade.
La couleur des poutrelles et des gaines correspond
à leur fonction : bleu pour l'air conditionné, vert
pour les fluides, rouge pour les transports et jaune pour l'électricité.
Face à la piazza, un grand escalier mécanique circule
en diagonale, dans un tube de verre entouré par des arceaux.
Des travaux de restauration du Centre Beaubourg,
destinés à réparer les outrages du temps
et à remettre à niveau l'ensemble des installations
éprouvées par une fréquentation très
supérieure aux prévisions initiales, ont été
entrepris en 1997. Ils ont entraîné une fermeture
du Centre qui a rouvert ses portes à la fin de l'année
2000.